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Dixième jour


Deux apprentis sorciers discutaient tranquillement attablés à l’auberge du Chaudron Baveur.
“As-tu vu cette triste histoire sur des moldus saccageant le nid d’un botruc ?”
“Ils sont ignares. Tu as vu ?” En lui montrant une publicité pour une boutique mystérieuse.
“Cela semble très attirant en tout cas, voudrais-tu que nous allions y faire un tour ?”
C’est ainsi qu’ils se retrouvèrent devant la boutique. Sa vitrine était masquée par un rideau de velours bordeaux. Tom haussa les épaules et y entra le premier, suivi par ses amis.
La pièce était vide, hormis des tentures sombres sur les murs. Il n’y avait qu’une table ronde au centre de la pièce. Soudainement un vieil homme apparut.

“Bienvenue, bienvenue dans la boutique d’Orphédyce. Vous êtes venu découvrir le cadeau qui vous attend ? Alors approchez et écoutez les trois règles :
    *    Le cadeau est personnel, si bien qu’il faut s’approcher seul de la table.
    *    Il n’y aura aucun retour ou échange.
    *    Pour conserver son cadeau, il ne faut pas l’ouvrir avant d’avoir quitté le chemin de traverse, au risque de le voir disparaître.

“Très bien, vieil homme, je suis intéressé, quel est le prix ?”
“Un aventurier alors. Mais il n’y a pas de prix, c’est toi qui décide. Si tu y mets quelques mornilles, tu auras un petit cadeau, si tu y mets quelques gallions, il sera plus gros.”
“Quel peut être le contenu du cadeau ?” Demanda Abigail.
“Nul ne peut savoir avant d’avoir quitté le chemin de traverse. C’est le principe.”
“Comment savoir si vous n’allez pas nous escroquer ?” Répliqua-t-elle, piquée au vif.
“C’est en effet un risque, mais personne ne vous force à la prendre, jeune fille.”
“Je vais le faire !” S’exclama Lucia, qu’elle déposa 5 gallions dans la coupelle qui venait d’apparaître sur la table. L’argent disparut, tandis qu’une brume envahissait la pièce. Celle-ci se dissipa : un cadeau rond apparu au centre de la table. Elle le prit, et cela sembla décider ses amis à faire de même. Ils donnèrent une somme correcte, avant que Tom ne donne l’intégralité de ce qu’il avait sur lui, soit une trentaine de gallions.
“Monsieur est finalement joueur.” Les cadeaux apparurent sur la table. Chacun prit le sien.
“Il est temps de partir, n’oubliez pas les trois règles.” Fit le vendeur en les raccompagnant.
Sitôt dehors, ils se regardèrent en se demandant s’ils n’avaient pas perdu leur argent. Les cadeaux se mirent à s’agiter comme s’ils contenaient quelque chose de vivant.

“Vous avez entendu ?” Demanda Lucia.
“Vous croyez vraiment que le contenu est vivant ? Même si c’est impossible, il n’y a pas genre des lois contre le trafic d’être vivant.” Répondit Abigail.
“Y’a qu’un seul moyen de le savoir !” Fit soudain Tom en posant son paquet par terre.
“Non, Tom, ne l’ouvr….” Trop tard, une fumée s’en échappa, son regard devenait vitreux.
“Il faut partir, il a peut-être été empoisonné.” Fit Lucia inquiète, en le soutenant.
“Hé, mais regardez c’est Tom et ses drôles de dames. Oh, il a trop abusé de la vapette, y’a de la fumée qui lui sort du nez.” fit l’un de leurs camarades de promo, en les bousculant. Le cadeau de Tom lui échappa des mains, tandis qu’un bruit de vaisselle brisée s’en échappa.

Les quatres amis prirent la fuite, ne voulant pas subir d’autres moqueries de sa part. Une fois qu’ils furent attablés à l’auberge, Tom sembla se sentir mieux. Ils convinrent qu’il valait mieux qu’ils rentrent chez eux, pour se retrouver le lendemain pour terminer leurs courses.

Quand elle fut enfin dans sa chambre, Abigail se souvint du cadeau, celui-ci était de couleur bleue nuit avec un nœud argenté aux couleurs de Serdaigle, sa maison.

Commentaires

  1. Même parmi les sorciers, certains font plus sorciers que d'autres, si j'ose dire! Surtout avec le thème du cadeau et ces conditions, ça rappelle Orphée aux Enf...
    Oui ben je viens de comprendre pourquoi le monsieur s'appelle ainsi, j'adore. Très tien trouvé.
    J'aime beaucoup cette plongée dans Harry Potter, et ces références!

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Présentation du projet

Bonjour à toi, Lecteur de passage, Pendant vingt-quatre jour, tu vas pouvoir parcourir une multitude d'univers différents. Bon voyage ! Genèse du projet : J'ai proposé à une amie écrivaine un premier projet. Nous choisissions cinq mots chacune, pour écrire chacune dix textes. L'objectif étant d'écrire sur le même mot mais sur deux sens différents. Ce projet est la suite du premier. Nous devions écrire vingt-quatre textes d'une seule page pour faire un calendrier de l'avent textuel. Le fil rouge étant la transmission d'un cadeau d'histoire en histoire. J'ai décidé de me rajouter un petit objectif personnel en plus : que le cadeau grossisse de texte en texte, passant de la taille d'une graine à celui d'une planète. Vous pourrez vous inscrire à la newsletter pour recevoir le texte du jour dans votre boîte mail. N'hésitez pas à commenter les textes, j'envisage de continuer ceux qui plaisent le plus. Bonne lecture ! 

Premier jour

L’ambiance dans la petite jardinerie de quartier évoquait plus la serre tropicale d’un fleuriste fou qu’un magasin où l’on pouvait acheter un bouquet pour la fête des mères. En apercevant la boutique de l’extérieur, on pouvait se demander si elle était réellement ouverte. En passant la porte, il fallait quelques instants pour s’habituer à l’odeur d’humus. Il y régnait une moiteur étouffante, on pouvait difficilement circuler sans heurter le coin d’une table, devoir écarter une liane ou quelques autres feuilles d’une plante qui se serait étendue hors de son pot. Mais la propriétaire, une petite mamie qui se déplaçait à l’aide d’une canne, adorait cette ambiance particulière, il faut dire que les plantes qu’elle vendait ne pouvaient pas orner tous les balcons. Elles étaient carnivores ! Elle avait toujours aimé les fleurs et les plantes en général, si bien que ce métier s'était imposé à elle, suite a sa reconversion : auparavant elle était botaniste mais en avait eu marre qu'on

Sixième jour

Sitôt que la pluie se fut arrêtée, un sifflement retentit en bordure sud de la clairière, tandis qu’à son exacte opposé se faisait entendre un son similaire. Les herbes hautes se mirent à bouger, comme si une armée s’y déplaçait. Un petit escadron jaunes et noirs d’éclaireuses volantes surgit du nord pour observer l’emplacement du champs de bataille. Tandis qu’au sud, les herbes s’écartèrent pour livrer passage à un régiment de scarabée poussant leur boule de fumier. L’armée fit son apparition, répartit en une douzaine de file indiennes derrière des fourmis combattantes. Mais au sud, une armée de couleur rouge était aussi en train d’organiser ses colonnes. Elle était accompagnée par une dizaine de coccinelles qui protégeaient ses flancs. Les hautes herbes continuaient de remuer, signe que tous les renforts n’étaient pas encore arrivés. Des battements d’ailes se firent entendre tandis que surgissait du couverts des arbres un papillon Paon-du-Jour sur lequel se tenait le général sudiste,