Accéder au contenu principal

Articles

Affichage des articles du 2020

Dernier jour

 Voila cher Lecteur, votre voyage se termine ici. J'espère que vous avez pris autant de plaisir à lire ces textes que j'en ai pris à les écrire. N'hésitez pas à laisser des commentaires sous les textes que vous avez aimé ou pas. Si cela vous intéresse, je pourrais vous proposer à la lecture les 10 textes du premier projet. Je vous souhaite de joyeuses fêtes !

Vingt quatrième jour

Le capitaine prit le manifeste de bord pour connaître le contenu de sa cargaison, mais surtout pour y ajouter quelques caisses de marchandises qui n'apparaîtraient pas sur le-dit papier. Il eut un petit sourire en pensant à l’argent qu’il allait se faire. Mais l’une des caisses l’intrigua, il quitta son vaisseau pour rejoindre le docker et l’interroger sur les dimensions du colis, mais l’homme était formel. Il précisa au capitaine, qu’il fallait d’ailleurs que le chargement soit rapidement débarrassé, il gênait le trafic. Le capitaine sortit à grand pas, agacé, avant de se diriger vers l’endroit que lui avait indiqué le docker. Sur le chemin, il fut rejoint par son mécanicien, il lui résuma la conversation. Leur discussion s’arrêta brusquement, quand ils furent devant. Ils se regardèrent quelques instants sans savoir quoi dire. Ce qu’ils avaient devant les yeux était tout simplement inimaginable : un paquet cadeau bleu nuit orné d’un bandeau étoilé. Mais maintenant se posait une q

Vingt troisième jour

La planète n’était plus habitable, la troisième guerre mondiale avait tout détruit. Les rares humains survivants avaient dû s’installer dans des bunkers souterrains, véritables villes miniatures, loin du ciel, sans aucun espoir pour nous de revenir à la surface. La guerre avait laissé la Terre exsangue de tout ce qui fut sa force, telle une coquille vide. Les dernières espèces animales s'étaient éteintes lors de la dernière décennie, terrassées par la pollution. Il ne subsistait désormais que des clones de bétails dans les colonies souterraines, nous permettant de subvenir à nos besoins. Les plus riches et influents d'entre nous pouvaient se permettre de posséder les quelques rares animaux domestiques qui restaient, comme les chiens et les chats. Et les rats, bien sûr, avaient survécu. Ils s’étaient faufilés dans les colonies dès qu’ils avaient pu, devenant maître des tuyaux d’évacuation d’eau ou des gaines d’aération. Rien n’avait pu les faire fuir, mais en même temps, où aura

Vingt deuxième jour

De nombreux scientifiques du monde entier se rendirent en Afrique pour explorer ce monde perdu, ou cette étrange météorite cubique. Pendant ce temps-là, d’autres chercheurs essayaient de confiner les dinosaures dans une sorte d’enclos pour les étudier. Mais nous ne nous attarderons pas sur ces détails barbants. Revenons au cœur de notre reportage : Pendant ce temps-là, sur la planète, des prophètes exhumèrent de vieilles légendes au sujet de divinités oubliées qui évoquaient ces reptiles du temps passé. Si bien que des cultes virent le jour, il devint à la mode de prier les Kaijus. Cher lecteur, à partir d’ici, tu obtiendras enfin toutes les informations nécessaires pour savoir quoi demander à qui. Eau  Gamera : Si la famille est importante pour vous, la tortue saura protéger les membres qui la composent. Gezora : Si vous cherchez le savoir, la seiche vous offrira les ancres de la connaissance. Ebirah : Si vous souhaitez obtenir du travail, le homard vous apportera la chance d’impre

Vingt et unième jour

Elle regagna son petit studio avec les cadeaux qu’elle avait reçu et s’installa sur son lit avec une part de gâteau et le livre sur l’histoire des météorites qui avaient percuté la terre depuis la nuit des temps. Elle décida de commencer par la première, celle qui avait soit disant mené à l’extinction des dinosaures au Yucatán. Cela lui rappela l’un de ses films préférés, elle décida de reprendre son carnet pour continuer sa nouvelle. Le groupe de “mini dinosaure” attendaient, attentif aux mouvements dans les herbes hautes. Ils étaient plutôt opportunistes et se nourrissaient des cadavres d’animaux bien trop gros pour qu’ils puissent les attraper. Mais l’arrivée d’une femelle tigre à dents de sabre et de ses petits les fit se disperser dans de petits piaillements aigus de contrariété. Elle traquait le troupeau d'herbivores depuis quelques heures et avait repéré sa proie, un vieux stégosaure qui avait tendance à se tenir à l’écart du troupeau, ne restait plus qu’à créer une diversio

Vingtième jour

Allan regagna son petit appartement et ne put s'empêcher malgré l’accord de confidentialité qui le liait à l’armée, d’aller traîner sur un forum où des astronomes amateurs venaient parler de leur découverte, un certain nombre y partageaient leurs théories sur une possible vie extra-terrestre. Mais elles ne tenaient pas debout, c’était à ce moment-là qu’Allan devait se contraindre à ne pas s’engager dans le débat, de peur de devoir révéler ses sources. Il savait que l’armée ne ferait pas long feu s’il se mettait à parler, et qu’il était finalement celui qui était le plus susceptible de le faire. Néanmoins, il continuait de venir pour discuter de sa passion pour les étoiles. Notamment avec la jeune “Starflight06”. Ils échangeaient de longs messages et c’était enthousiasmant. Depuis quelques jours, une rumeur prenait de plus en plus d'ampleur. Des petits génies avaient piraté l'un des télescopes de Kourou. Les scientifiques y surveillaient l‘approche d’un corps étranger. Jusqu

Dix neuvième jour

Une femme observait la scène en se tenant dans l’encadrement de la porte. Quand il se sentit observé, il ne put s’empêcher de sourire. Dans ce regard, elle put y lire tout l’amour qu’il portait à sa famille. Elle fit un petit signe de tête pour le sac de sport près de la porte. “Combien de temps ?” Après avoir refermé la porte de la chambre de l’enfant. “Difficile à dire, disons le temps nécessaire.” “Rentre vite !” Ils s’embrassèrent avant qu’elle ne parte sans se retourner. Au fond, ils s’étaient bien trouvés. Ils s’aimaient mais ils adoraient leur métier : biologiste sous-marin pour l’un, ingénieur aérospatial pour l’autre. Le taxi la déposa à l’entrée publique de la base, un soldat inspecta son badge. Celui-ci ne servait en fait qu’à dissimuler un ascenseur. La véritable base se trouvait sous terre, elle avait été construite autour d’une étrange structure haute de six mètres, qui évoquait un anneau planté dans le sol. Ils l’avaient nommé la porte des étoiles. Parce qu’à l’aide d’un

Dix huitième jour

Quand il regagna son domicile, sa fille lui sauta dans les bras, en lui demandant de raconter une fois encore son histoire, la fillette s’inquiéta encore quand il lui raconta la scène. Elle lui fit promettre encore de ne plus retourner dans l’eau, il se mit à rire doucement, en lui disant qu’il ne pouvait faire cela, puisque c’était son métier d’être dans l’eau. Elle bouda, mais finit par oublier pourquoi, et revint à sa joie de revoir son père. “Chut ! C’est l’histoire d’une tour, d’une p’incesse et d’un d’agon.” “Ooooh, ça à l’...” Mais une tape sur le bras interrompit sa phrase. “Ze raconte, toi tu tais.” “C’était dans un pays très très loin, il y avait une montagne très très pointue. Tout en haut, il y avait une tour. Et dessus, vivait…” “Une belle princesse !” “Bah non, les p’incesses vivent dans les châteaux, pas dans les tours.” répliqua la fillette. “C’est pas faux !” “Quoi t’as pas compris ?” Fit l’enfant avec un grand sourire, avant de prendre un air sérieux. “Le d’agon vivai

Dix Septième jour

Un jeune homme en costume s’arrêta devant un kiosque à journaux. Un léger sourire brisa le sérieux de son visage, tandis qu’il parcourait l’article sur l’étonnant cadeau qu’une actrice d’une série populaire avait reçu de la part de l’un de ses fans. Une limousine. C’était typiquement le genre de présents qu’aurait pu faire John. Comme celui de lui offrir à lui, son banquier, un séjour de plongée aux Bahamas, juste parce qu’il lui avait permis de faire de bons placements. Il s’y envolerait d’ailleurs dans la semaine. Le gros bruyant était revenu sur son territoire de chasse. Cette fois, ils le chasseraient de manière définitive. Il fallait reconnaître qu'ils n'avaient jamais été très partageurs, ils ne faisaient que tolérer quelques nomades dans leur zone. Mais ces temps-ci, les petits roses se montraient trop présents. Le bruit cessa enfin, il les guettaient en restant sous la profondeur de la ligne de flottaison. Il ne voulait pas se faire remarquer trop tôt. Enfin la grosse c

Seizième jour

Harlock n’en peut plus de rire, quand l’un de ses collègues lui raconte encore une fois, comment ils ont préparé cette farce depuis des semaines et que lui est tombé dedans les yeux fermés. Quelques heures plus tard... Une jeune femme marchait dans une petite rue, passant devant plusieurs bars. Elle essayait de composer le numéro de téléphone d’une carte de visite. C’était sa troisième tentative et le téléphone sonnait toujours dans le vide. Sa détresse était visible, elle attira l’attention. “Hey ma belle, tu as l’air d’avoir besoin de te changer les idées, viens avec nous !” Elle accepta, sans trop savoir pourquoi, si ce n’est qu’elle avait l’impression d’être suivie et qu’elle avait besoin d’un répit. Ils l’emmenèrent à une fête. Elle se réveilla avec la gueule de bois, dans un lieu inconnu. Elle retrouva ses chaussures. Mais pas son sac à dos. Il lui est indispensable. En enfilant ses chaussures, elle remarqua un dessin : une baignoire. Au vu de sa position, elle n’a pas pu le dess

Quinzième jour

Rapport : “Nuit du 15 décembre 2020. Inspecteurs présents : Wotson et Herlack. Contexte : l’un des suspects dans l’affaire a été repéré à plusieurs reprises à pénétrer dans ce bâtiment. Il appartient à une entreprise de décor de cinéma. Les agents ont été en planque depuis deux heures : la présence du suspect n’a pas été avérée. Hormis l’instinct d’Herlack qui a tenu à ce que son sentiment soit inscrit dans ce rapport. Journal : Je le sens dans mes tripes, il est là dedans pour préparer son prochain coup. On attend depuis des heures sans que Wotson me laisse tenter de m’infiltrer dans le hangar. Rapport : L’inspecteur Wotson s’est absenté de la voiture pour satisfaire un besoin pressant. A son retour dans le véhicule de patrouille, son coéquipier n’était plus là. Journal : Lorsque mon collègue part enfin chercher des viennoiseries, j’en profite pour m'infiltrer dans l'entrepôt par un soupirail. Je me faufile à travers les décors en cours de construction. J’ai conscience que l’

Quatorzième jour

Il avait conscience qu’il n’aurait que peu de temps avant que toutes les polices françaises et internationales n’obtiennent son portrait-robot et officieusement une forte récompense pour sa capture. Si bien qu’il avait prévu un moyen pour disparaître. Il embarquerait sur un porte-conteneur à destination de la Chine. Personne ne penserait à le chercher sur un navire si lent et qui en théorie ne prend aucun passager, sauf quelques illuminés qui prétendaient pratiquer un tourisme différent. Il arriverait à destination d’ici deux mois, les recherches devraient avoir commencé à se tasser d’ici là. Il regagna sa cabine après avoir eu droit à la rituelle visite des différents points d’intérêts du cargo. Il se laissa emporter par le sommeil. Il voyageait sur un petit bateau, mais surtout, il lui semblait qu’ils naviguaient sur du sable, comme un océan d’or. Soudain le temps parut se couvrir, une tempête se leva, les dunes semblaient se mouvoir telles d’immenses vagues qui prenaient d’assaut le

Treizième jour

Le livreur patientait dans le hall, parcourant d’un œil distrait un vieux journal qui traînait. Son attention fut soudain attirée par un article parlant du vol inhabituel d’un tableau renommé. Quelque part dans une villa luxueuse de la Côte d’Azur, un homme en costume haute couture discutait au téléphone. “Vous ne pouvez m’en demander un prix pareil, je ne rentrerais pas dans les frais que j’aurais engagé sur cette opération.” dit-il d’un ton agacé. Son interlocuteur rit dans le combiné. “Je ne vous permets pas de rire !”. Mais l’homme semblait moins sûr de lui. “Effectivement, il y aura le prestige d’avoir été le premier à réussir un tel coup.” Il discuta encore un moment avant de conclure : “Bien, je vous rappellerais d’ici deux semaines. Mais n’oubliez pas : celui qui signe le chèque a aussi toutes les informations pour vous faire mettre au frais !” Il raccrocha sur ces paroles d’avertissement. Le directeur du musée scrutait sa montre avec anxiété, tout en surveillant un écran qui f

Douzième jour

“Au fait ta grand-mère, elle continue sa guerre contre les livreurs ?” “Celle qui vit sur l'île de Moylaun ? Son dernier exploit devrait te faire rire, je te raconte.” Tout avait commencé quand la dite grand-mère avait perdu son dernier chat, l’ancêtre, un vénérable chat noir de 26 ans, ce qui était très remarquable pour un félin. Mais cela avait mené à un problème, elle n’avait plus que 12 chats, ce qui était inacceptable pour une sorcière de sa renommée. Elle s’était donc mise en quête de son treizième familier. Mais en trouver un bon, relevait souvent du parcours du combattant. Si bien qu’elle avait envoyé des hiboux porter son annonce un peu partout. Et qu’elle avait fini par trouver la perle rare, en l’existence d’un MaineCoon, dit Dunkan des Macleod. Mais l’inconvénient c’est que celui-ci se trouvait en Autriche, et qu’elle ne se déplaçait plus, à cause de son arthrite. Elle dût faire appel à ses escrocs de Amazing, puisque c’était à l’international et qu’ils étaient les seul

Onzième jour

Ils se retrouvèrent quelques jours après la cérémonie de répartition dans la bibliothèque. “Je suis retournée le lendemain sur le chemin de traverse, mais figurez-vous que la boutique avait disparu comme si elle n’avait jamais existé” Fit Abigail, tandis que Tom ricanait. “Je ne suis pas d’accord, je pense juste que certaines choses sont inexplicables.” Fit Alex en caressant une sorte de mini hippogriffe qu’il avait eu dans son cadeau. “Bon et toi, Abi, tu ne veux toujours pas nous dire ce qu’il contenait ?” Fit Lucia. Son amie sourit sans répondre. Comme si la troisième règle devait continuer de s’appliquer. “Vous avez vu ce que le professeur Brûlopot nous fait étudier comme premier livre ?” Il était une fois un capitaine de navire qui chassait le narval dans la mer arctique, pour leur corne. Il n’avait qu’un petit bateau, puisque les autres marins ne lui accordaient pas de foi, depuis qu’il avait perdu sa jambe et son bras gauche le conduisant à ne se déplacer qu’en longeant la coque

Dixième jour

Deux apprentis sorciers discutaient tranquillement attablés à l’auberge du Chaudron Baveur. “As-tu vu cette triste histoire sur des moldus saccageant le nid d’un botruc ?” “Ils sont ignares. Tu as vu ?” En lui montrant une publicité pour une boutique mystérieuse. “Cela semble très attirant en tout cas, voudrais-tu que nous allions y faire un tour ?” C’est ainsi qu’ils se retrouvèrent devant la boutique. Sa vitrine était masquée par un rideau de velours bordeaux. Tom haussa les épaules et y entra le premier, suivi par ses amis. La pièce était vide, hormis des tentures sombres sur les murs. Il n’y avait qu’une table ronde au centre de la pièce. Soudainement un vieil homme apparut. “Bienvenue, bienvenue dans la boutique d’Orphédyce. Vous êtes venu découvrir le cadeau qui vous attend ? Alors approchez et écoutez les trois règles :     *      Le cadeau est personnel, si bien qu’il faut s’approcher seul de la table.     *      Il n’y aura aucun retour ou échange.     *      Pour conserver so

Neuvième jour

Un groupe de jeunes avait décidé de se rendre dans la maison du vieil oncle Jordy, un illuminé qui avait fui toute forme de civilisation, excepté ses visites régulières au bistrot du village en s’installant sur le Blue Mountain. On raconte qu’un jour, il n’était plus venu. Personne ne s’était inquiété, il devait être en train de cuver sa gnôle maison. Cependant, une semaine plus tard, toujours rien. Quelques curieux étaient montés et avaient trouvé sa porte enfoncée et son mobilier fracassé. Mais du vieux Jordy, aucune trace. Sa cabane devint alors une sorte de pèlerinage pour les jeunes voulant avoir peur. Il y avait une sorte d’aura particulière à parvenir à s’y rendre le soir d’halloween, mais peu de gens pouvaient se vanter d’y être parvenu. La plupart renonçaient en redescendant aussi vite qu’ils y étaient montés. Et personne n’acceptait de parler de ce qui les avait effrayé à ce point. Ils garèrent la voiture dans la clairière pour continuer à pied. La cabane était petite, constr

Huitième jour

Il se rendit dans un kiosque à journaux pour vérifier si l’article qu’il avait envoyé, y figurait bien et s’ils n’avaient pas encore écorché son nom de famille, comme la fois précédente. Il repéra un article de magazine sur la nouvelle attraction d’un parc zoologique. La publicité avait été diffusée partout, si bien que le jour de son inauguration il y avait foule. Tout le monde voulait évidemment voir la nouvelle attraction. On avait fourni à chaque visiteur un casque audio qu’ils ne devaient retirer sous aucun prétexte en pénétrant dans le dôme, tout ceci pour leur sécurité. Ils écouteraient de la musique en fond sonore ou leur guide. On y accédait par un chemin balisé au milieu de pin parasol planté afin de protéger les visiteurs. Un tunnel de verre avec trois portes intérieures servaient de sas. En pénétrant enfin dans le dôme, ils étaient soufflés par la beauté du paysage : un vaste lac artificiel bordé de petites plages mais surtout d'îlots rocheux. Ceux-ci étaient répartis s

Septième jour

Il y avait eu un autre témoin à cette étrange bataille silencieuse, un promeneur songeur qui se hâta de rentrer, pestant contre les petits garçons turbulents et leurs ballons destructeurs. Il dût comme d'habitude emprunter son passage secret puisque l'entrée principale était surveillée par des journalistes qui le guettaient pour le harceler de questions sur ses projets. Il détestait cette attention constante et toutes les tentatives d'intrusions qu'il déjouait sans cesse sinon il les trouvait à guetter à travers la moindre de ses fenêtres. Ses recherches portaient sur la création de plantes capables de survivre dans des milieux hostiles, ou doté de capacités particulières : pousser plus rapidement ou n’avoir besoin que de peu de terre. Son dernier projet consistait à faire des essais pour une plante dont les feuilles pourraient survivre sur la surface lunaire avec des feuilles comestibles. Il travaillait sur ce projet depuis des années, et bientôt il franchirait un cap.

Sixième jour

Sitôt que la pluie se fut arrêtée, un sifflement retentit en bordure sud de la clairière, tandis qu’à son exacte opposé se faisait entendre un son similaire. Les herbes hautes se mirent à bouger, comme si une armée s’y déplaçait. Un petit escadron jaunes et noirs d’éclaireuses volantes surgit du nord pour observer l’emplacement du champs de bataille. Tandis qu’au sud, les herbes s’écartèrent pour livrer passage à un régiment de scarabée poussant leur boule de fumier. L’armée fit son apparition, répartit en une douzaine de file indiennes derrière des fourmis combattantes. Mais au sud, une armée de couleur rouge était aussi en train d’organiser ses colonnes. Elle était accompagnée par une dizaine de coccinelles qui protégeaient ses flancs. Les hautes herbes continuaient de remuer, signe que tous les renforts n’étaient pas encore arrivés. Des battements d’ailes se firent entendre tandis que surgissait du couverts des arbres un papillon Paon-du-Jour sur lequel se tenait le général sudiste,

Cinquième jour

Sitôt le film terminé, Romain se hâta de regagner son lit avant de se faire surprendre par ses parents. Il rêva qu’il participait aux jeux pour en sortir vainqueur et couvert de gloire. Dès qu’il eut pris son petit déjeuner et obtenu l’accord de sa mère, il fila sur son vélo rouge jusque chez Kevin, son meilleur ami. Il avait fêté son anniversaire quelques jours plus tôt, mais lui n’avait pas pu être présent à cause d’examens médicaux. Si bien que dans son sac à dos se trouvait le cadeau que Romain avait patiemment déniché dans une brocante avant de le restaurer avec son père. Romain avait maintenant hâte de l’offrir à son ami et surtout de l’utiliser avec lui. Il était fier de l’emballage qu’il avait fait lui-même, c’était donc un beau paquet dans les tons gris avec quelques touches de vert, bleu, rouge et jaune sur le nœud. Romain s’étonna qu’ils ne grimpent directement au grenier, une fois les amabilités expédiées avec les parents de Kevin. Là-haut se trouvait leur royaume composé d

Quatrième jour

Après que leur enfant se soit couché, il lui proposa de regarder un vieux film qu’il avait retrouvé. Elle accepta et ils s’installèrent dans le canapé. Elle se mit à rire, quand elle reconnut le générique, même s’ils connaissaient le film par cœur, ils se laissaient chaque fois entraîner par l’histoire. Peut-être parce qu’ils connaissaient l’un des protagonistes de cette histoire, l’un de ces hommes de l’ombre qui font tourner les rouages de ces grosses machines. Elle se laissa bercer par le vieux film, tandis qu’elle se revoyait vaquer dans l’atelier de sa famille, embêtant son grand-père tandis qu’il assemblait l’un de ses futurs chefs-d'œuvre. Il n’y avait guère que les nobles du premier district qui pouvaient se payer ses créations, si bien qu’il n’avait pas forcément beaucoup de commandes comparé à certains de ses concurrents. Mais selon lui, tant que sa famille était à l’abri du besoin, il n’avait pas besoin de travailler plus. Il pouvait se donner le luxe de laisser aller sa

Troisième jour

Le petit garçon faisait sagement ses devoirs dans le salon. Entendant le bruit d’un objet tombant sur le sol dans la pièce d'à côté, il se leva pour voir si le serpent ne s’était pas échappé, mais son attention fut attiré par un petit objet blanc. C'était une gomme. Il revint à sa place, au moment où son père arrivait dans le salon pour lui demander pourquoi il était allé dans son bureau. Le garçon bredouilla quelques mots au sujet du reptile. Son père tendit la main, ayant remarqué que son fils semblait tenir quelque chose. "Où as-tu trouvé cela ?” “C’était par terre.” Lui répondit son fils en se demandant s’il allait se faire disputer. “Sais-tu d’où ça vient ?” Fit son père, radoucit, avant d’inviter son enfant sur ses genoux. “De ton bureau ?” “Cette gomme n’est pas à moi, puisque tu l’as trouvé, garde-la, cela te fera un trésor.” L’enfant se mit à sourire. “Tu as d’autres trésors de ce genre ?” Sous le regard amusé de son père, il hocha la tête avec enthousiasme et att

Deuxième jour

La souris grise ne prit le temps d'examiner sa trouvaille qu'une fois en sécurité. C'était une sorte de minuscule cadeau cubique vert, entouré d'un flot rouge décoré de deux rangées de triangles blancs, qui n'était pas sans rappeler la chose qui avait tué son compagnon. Il aurait dû être moins glouton. L'étrange cadeau sentait comme une graine, si bien qu'elle le déposa dans sa réserve de nourriture. Celle-ci était un dé à coudre en plastique qu'elle pouvait transporter. Cet objet était indispensable à la réalisation du PLAN : le Projet de Libération des Albinos Natives. Elle les avait vu toutes ces pauvres souris blanches qui vivaient entassées en attendant de finir sacrifiées. Mais jusque-là, elle n'avait pas trouvé le courage de quitter sa petite routine pour partager leur combat. Elle les entendait tous les soirs, se disputer sur la meilleure méthode et tenter des évasions qui n'aboutissaient que très rarement. Mais ça c'était avant que s